D&D n°831 – Faible d’idées et mou du genou

« Les Affinités » de Robert Charles Wilson

La dernière fois oû je vous parlais de Robert, c’était il n’y a pas si longtemps, pour Les derniers jours du Paradis que j’avais trouvé médiocre. À l’occasion j’avais fait l’effort de chercher les liens des biftons consacrés aux bouquins du monsieur (Bel effort, admettez-le !). Retournez-y si envie.

En résumant, quand il débutait, Il écrivait des romans fantastiques courts plutôt bien (frisant Steinbeck et Sturgeon, disais-je avec mon exagération coutumière). Puis ce fut le miracle Spin, best-seller adulé, primé, incontournable néo-classique de la SF. Oui d’accord c’était bien, quoique longuet. Mais après… Des suites plus ou moins ratées et du portnawak à  foison.

Là on passe les bornes. Avec une idée pas terrible sur le regroupement en affinités électives décidées par des algorithmes, certains groupes humains sont mis en contact et s’entraident. Bon. De quoi faire une nouvelle, et encore, une courte. Alors, comme d’habitude, on se traîne pendant des pages et des pages avec la psychologie. Pas terrible puisqu’aucun des personnages n’emporte ma sympathie, et surtout pas le narrateur. Et des bavardages philosophiques au niveau des pâquerettes, alors que qu’ une des rares qualités que je reconnaissais au Robert, c’était de penser propre…

En plus, il veut faire un thriller. Or il ne maîtrise absolument pas : les scènes de bagarres ou fusillades sont nulles.

Le traducteur ne s’est pas amusé et a dû composer pour nous proposer des tranches, des brides et des sodalités. Par contre, le protéinome n’existe pas, le protéome, si. Quant aux algorithmes on les imagine plutôt évolutifs qu’évolutionnaires.

Une réflexion sur “D&D n°831 – Faible d’idées et mou du genou

  1. Pas le meilleur Wilson, et de loin, mais je l’ai quand même lu sans trop de déplaisir.
    En revanche je n’ai pas encore lu le multi primé et encensé SPIN : une chouette lecture en perspective.

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